Robert Johnson 
Robert Leroy Johnson, né le 8 mai 1911 à Hazlehurst, Mississippi, et mort le 16 août 1938 à Greenwood, Mississippi, est un guitariste et chanteur de blues américain.
Bien qu'il ait commencé à enregistrer des disques deux ans seulement avant sa mort, Robert Johnson est devenu une légende et une grande source d'inspiration pour
des artistes comme Jimi Hendrix, Jimmy Page, Bob Dylan, Brian Jones, Keith Richards
ou encore Eric Clapton. En 2003, le magazine Rolling Stone l'a classé cinquième meilleur guitariste de tous les temps. 
À la fin des années 1920, il se met à la guitare et confectionne un support à son harmonica pour utiliser les deux instruments simultanément. La chanson de Leroy Carr, How Long-How Long Blues, semble être une de ses favorites à cette époque
pour s'exercer à la musique. Dans ses débuts de musicien à Robinsonville, Robert
reçoit l'aide de Willie Brown et de Charley Patton notamment. 
Robert revient finalement à Robinsonville, deux ans après l'avoir quitté. Son House, émerveillé par les progrès réalisés par le guitariste, avoue même être maintenant dépassé. De ces progrès stupéfiants va naître la légende du pacte avec le diable,
à une époque où le vaudou est encore très vivace dans la communauté noire du Mississippi. Robert Johnson va profiter de cette occasion. Un jour, il réunit quelques amis au coin d'un bois et leur raconte ce qui va devenir sa légende : un soir très sombre, alors qu'il se promenait dans les alentours de Clarksdale dans le Mississippi, il se perdit à un carrefour (« crossroads » en anglais). Comme il commençait à s'endormir,
une brise fraîche le réveilla. Il vit au-dessus de lui une ombre immense avec un
long chapeau. Effrayé, ne pouvant dévisager cette apparition, Johnson resta comme paralysé. Sans un mot, l'apparition se pencha, prit sa guitare, l'accorda, joua quelques notes divines avant de lui rendre l'instrument et de disparaître dans le vent noir du Sud. 
En réalité, cette légende provient d'un autre bluesman, Tommy Johnson, qui prétendait avoir vendu son âme au diable, un soir, à un carrefour, pour obtenir sa virtuosité
à la guitare. Robert Johnson aurait donc repris cette histoire à son compte, à moins
que – Tommy et lui portant le même nom (Johnson) – elle ne lui ait été attribuée à tort. 
Dans le Vaudou ravivé dans les États du Sud par les esclaves des planteurs de
Saint-Domingue fuyant la révolution haïtienne, il existe un Lwa (esprit) nommé Legba ou Papa Legba (d'origine Fon du Dahomey) dont le nom le plus connu est
« Maître carrefour ». Esprit de la destinée il a été identifié au Diable par
les missionnaires catholiques.