Lonnie Johnson 

Alfonzo "Lonnie" Johnson, né le 8 février 1899 à La Nouvelle-Orléans en Louisiane  
et mort le 6 juin 1970 au Canada, était un chanteur et guitariste américain, pionnier
du blues et du jazz. 
Élevé dans une famille de musiciens, Johnson étudie le violon et la guitare pendant
son enfance. En 1917, il participe à une tournée en Angleterre au sein d'une revue musicale, ce qui lui sauve probablement la vie. En effet, à son retour à
La Nouvelle-Orléans en 1919, il retrouve une famille décimée, à l'exception de
son frère James, par la grande pandémie de grippe de 1918. 
Au début des années 1920, Johnson travaille avec les orchestres de Charlie Creath
 et de Fate Marable sur des riverboats, et s'installe à Saint-Louis dès 1925.
Là, il remporte un concours d'Okeh Records qui l'engage. Il réalise sous ce label
une série d'enregistrements entre 1925 et 1932, incluant des duos de guitare avec
Eddie Lang et des duos vocaux avec Victoria Spivey. C'est également au cours des années 1920 que Johnson fait des apparitions sur les enregistrements du Hot Five
de Louis Armstrong, de l'orchestre de Duke Ellington, et des Chocolate Dandies,
en jouant des solos de guitare note à note dans un style innovant qui inspire les futurs guitaristes de jazz comme Charlie Christian et Django Reinhardt et donne à la guitare
le rôle d'instrument soliste dans le jazz. 
La carrière de Lonnie Johnson est cependant fluctuante, ce qui l'amène parfois
à s'écarter de la musique. Entre deux grands évènements musicaux, il se retrouve contraint à s'engager dans des emplois de domestiques, de concierge ou travailler
dans une fonderie. Alors qu'il est employé à l'hôtel Benjamin Franklin de Philadelphie en 1959, il est remarqué par le disc jockey de WHAT-FM, Chris Albertson.
Albertson réussit à assurer à Johnson un engagement à Chicago au club Playboy. Johnson se produit ensuite avec Duke Ellington et son orchestre dans de grands concerts à Town Hall à New York.