Elmore James 

Elmore Brooks, plus connu sous le pseudonyme d'Elmore James, né le 27 janvier 1918 à Richland, près de Jackson, Mississippi, mort le 24 mai 1963 à Chicago, est
un guitariste et chanteur américain de blues. 
Spécialiste du bottle neck 
Il commence à se produire vers l'âge de 14 ans. Après cinq années de prestations
assez confidentielles dans le circuit classique (pour l'époque) des fêtes et pique-niques le jour, alternant avec les tripots et les bars mal famés la nuit, il entame une vraie carrière quand il rencontre les grands maîtres du Delta Blues ; entre autres : Robert Johnson et Sonny Boy Williamson II. Il les suit à partir de 1937. Robert Johnson
meurt brutalement en août 1938, laissant Elmore désemparé. 
Sonny Boy, peut-être parce qu'il est plus âgé, s'en remet mieux et arrive à l'entraîner sur les routes. Ils vont jusqu'à La Nouvelle-Orléans mais Elmore préfère rester dans
sa région d'origine et tourne avec sa formation dans les petites villes du pays du coton. 
Après deux ans dans l'US Navy et malgré une première alerte cardiaque, il reprend
 la route. 
Sonny Boy le fait venir dans l'émission de radio qu'il anime à Helena, Arkansas puis
le persuade de l'accompagner pour un enregistrement à Jackson. 
À leur répertoire, de nombreux morceaux de Robert Johnson. Sonny réussit à enregistrer Elmore en soliste, mais celui-ci, paniqué quand il le découvre, s'enfuit s
ans même graver la deuxième face du 78 tours. Le disque sort pourtant sur le label Trumpet, avec une face B quelconque, en août 1951 : Dust my Broom. La chanson écrite par Robert Johnson entre ainsi, 13 ans après la mort de son compositeur, dans
le peloton de tête des disques de rhythm and blues. Le riff d'introduction à la guitare électrique de Dust my Broom a un timbre particulier de cloches et a la réputation
de n'avoir jamais pu être imité depuis. Elmore James peut partir retrouver Howlin' Wolf et Muddy Waters et inventer avec eux le Chicago blues. 
Après quelques belles années dans les clubs de Chicago, et une nouvelle alerte cardiaque, les succès se font plus rares. Des problèmes avec le syndicat des musiciens le contraignent à retourner dans le Sud. Il n'en profite pas pour se refaire une santé et continue à tourner dans les petits clubs. Sa carrière semble pourtant repartir quand
il réenregistre, dans de meilleures conditions, à New York  It Hurts Me Too. 
Chicago, ses clubs, et ses musiciens l'accueillent de nouveau. Une nouvelle crise cardiaque lui est toutefois fatale quelques jours seulement après son retour. 
Hound Dog Taylor est considéré musicalement comme un de ses héritiers.